« J’observe, dessine, ressens et transcris la nature en perpétuel mouvement.  »
— Caroline Archambault, artiste plasticienne

CAROLINE ARCHAMBAULT - ARTISTE PLASTICIENNE

«empreintes d’une porte battante»

«Quand nous inspirons, l’air pénètre dans le monde intérieur, quand nous expirons, l’air va dans le monde extérieur. Le monde intérieur est illimité et le monde extérieur est illimité aussi. Nous disons ‘monde intérieur’ ou ‘monde extérieur’ mais, en fait, il n’y a qu’un seul monde total et dans ce monde illimité, notre gorge agi comme une porte battante.» Shunryu Suzuki, maître zen

C’est inspirée de la philosophie découlant de la peinture traditionnelle chinoise du paysage «shanshui» qui dit que l’on apprend extérieurement de la nature pour gagner intérieurement dans le coeur et munie de ma «porte battante» et de mon carnet de croquis que je pars à la rencontre de la nature enseignante. Grâce au dessin d’observation souvent effectué à l’aveugle (c’est à dire sans chercher de ressemblance et en ne regardant pas mon carnet) je m’imprègne du flux de la nature. J’étudie à l’aide de ma plume, la métamorphose des nuages, l’ apparition intrigante de la brume, le rythme effréné de la rivière en cascades, les jeux de lumières dans les sous bois, la présence impériale du ciel et de ses spectacles de couleurs infinis.  Abreuvée de ces impressions je poursuis mon travail en atelier avec l’intention première d’exprimer ces mouvements perçus mais également de rendre hommage au changement constant de la nature et à l’impermanence de toutes choses. Je ne m’attache ni à l’image ni à la forme mais j’accepte l’évolution, les métamorphoses, les transitions et ce, jusqu’au dernier souffle du tableau. Ainsi la montagne devient ciel, la rivière devient brume, l’ombre devient lumière. En appliquant de multiples couches pigmentées en superposition, dans un geste empreint de lenteur et de précision, je cherche une vibration chromatique évoquant la résonnance d’un silence intérieur. Un mantra visuel, transcendant le temps et l’espace, le mouvement et l’immobilité. Le détachement nécessaire à cette expérience me permet non seulement d’effleurer l’état de pure perception, il me permet surtout de me perdre… et de me retrouver un peu plus près du but, celui de la liberté.

Ce vidéo démontre quelques études faites « in situ ».  Merci de votre intérêt pour mon travail,

Caroline

« J’aime quand les gens reconnaissent dans mon oeuvre des endroits que je n’ai jamais visités. »

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